En tant qu’entreprise Human First, ADEO place la sécurité de ses collaborateurs au premier plan, comme en témoigne sa stratégie Safety First. Celle-ci est en passe d’être complétée par une nouvelle politique santé au travail. Elle répondra aux préoccupations grandissantes relatives à la santé mentale et l’équilibre vie pro-vie perso de ses leaders comme de ses candidats, via des actions très concrètes. Explications et implications avec Romain Baril, en charge de la Santé au Travail pour le Groupe.
« Notre volonté d’être Human First s’illustre par des actions concrètes pour améliorer la santé et le bien-être de nos collaborateurs »
Ces dernières années, la majorité des entreprises s’est retrouvée confrontée à un constat inquiétant :
- une hausse des troubles musculosquelettiques (TMS) et
- des effets liés à des risques psychosociaux (RPS).
Selon Malakoff Humanis, l’absentéisme a augmenté de 41% entre 2019 et 2022.
De son côté, AXA, dans son observatoire de l’absentéisme 2023, rapporte qu’en 2022, pour la première fois, le motif troubles psychologiques et santé mentale (22,2%) dépasse celui des TMS (21,2%) sur l’ensemble des arrêts maladie.
Pour Romain Baril, cela s’explique notamment par « un changement de regard sur le travail, qui fait l’objet de nouvelles attentes de la part des collaborateurs qui veulent un équilibre vie privée / vie professionnelle plus qualitatif ». À cette évolution sociétale, s’ajoutent les conséquences de la crise Covid, qui a entre autres, transformé la logistique et les flux de produits. Dans les secteurs liés au commerce, les canaux de ventes se sont diversifiés et le personnel a vu le nombre de ses actions augmenter.
« J’aborde le déploiement de la politique santé avec enthousiasme et une saine confiance. Le fait d’avoir travaillé durant de longs mois, dans un esprit collaboratif avec toutes les BU donne une force à la démarche ».
Quatre priorités et une multiplicité d’actions
Après plusieurs années consacrées à améliorer la sécurité et réduire la fréquence des accidents, ADEO a donc décidé de lancer une démarche volontariste, afin de positionner les thématiques de Santé et Bien-être au niveau global.
C’est ainsi que Romain Baril s’est emparé du sujet selon le principe de la co-construction. Il a associé à sa réflexion, la majorité des BU, des départements comme les Ressources Humaines, l’enjeu Impacts positifs, ADEO Solidarity Fund, les spécialistes des données, et plusieurs leaders. Un tour d’horizon des actions déjà menées en interne et un benchmark externe ont également contribué à affiner la réflexion autour de ce sujet de la Santé au travail.
Résultat de ce travail, une politique fidèle à la culture Human first d’ADEO qui renforce sa démarche Safety first. Avec, en ligne de mire, une volonté de contribuer à la performance humaine et économique du Groupe tout en respectant les attentes de chaque collaborateur et collaboratrice.
De grands enjeux ont donc été identifiés, autour de quatre priorités intitulées :
- Agir sur les TMS,
- Agir sur les RPS,
- Développer le bien-être ,
- Être présent pour les collaborateurs dans leurs moments de vie.
Des groupes de travail organisés par priorité ont ensuite posé des plans d’actions. Certes, comme le souligne Romain Baril « avant de formaliser une politique sur la santé au travail, de nombreuses initiatives existaient, corrélées à un modèle managérial bienveillant ». Ce positionnement a donc été consolidé par « des actions répondant à des intentions simples ».
Par exemple, concernant les TMS, les contraintes physiques devraient être réduites grâce à des réflexions autour d’une organisation économe en manutention. En parallèle, la rénovation de certains locaux est envisagée.
Agir sur les RPS devrait se traduire entre autres, par une formation des managers, pour leur apprendre à repérer des signes avant-coureurs de situations de travail dégradées, dites toxiques pour la santé mentale afin d’intervenir au plus vite. L’équilibre vie pro-vie perso devrait également être revu en tenant davantage compte des pics et des creux inhérents aux métiers du commerce. Développer le bien-être s’illustrera par le partage de moments de convivialité en présentiel et des périodes de respiration et de déconnexion durant le temps de travail.
Enfin, ADEO veut consolider sa présence auprès des collaborateurs absents, en maintenant le lien entre eux et leurs managers, et en aidant ceux qui vivent des moments personnels difficiles. « Nous souhaitons inciter les BU à soutenir des collaborateurs subissant des difficultés financières dues à des problèmes de santé », souligne Romain Baril.
Une fois la politique de santé entérinée auprès du Comité Safety International à la rentrée, les DG et les leaders RH de chaque BU recevront les explications nécessaires, à transmettre aux Safety leaders, véritables courroies de transmission. « Nous expliquerons ce programme de moyen-long terme aux managers, et les accompagnerons sur cet enjeu ». Le déploiement devrait s’étaler sur six mois à un an.
Pour Romain Baril, les effets à venir de cette politique santé relèvent d’un cercle vertueux.
« La réussite de l’entreprise repose en grande partie sur des équipes bien formées, compétentes, et satisfaites de travailler pour nos marques. Le cas échéant, l’absentéisme se renforce et la machine peut s’enrayer ».
Un indicateur à suivre de près
En même temps que la démarche en cours, ADEO va appliquer un indice « Santé au Travail. Il regroupera des données issues de l’absentéisme hors accident du travail, de l’accidentologie, des enquêtes EXI et des résultats chiffrés liés à la formation en santé et sécurité. Grâce à la base de données ainsi générée et à la richesse des enquêtes sur l’expérience des collaborateurs, il sera possible de sonder la partie psychosociale et la façon dont les leaders perçoivent leurs conditions de travail.
* chez ADEO, le taux d’absentéisme en 2022 atteint 5,6%.
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